Photo finish
MENS ALORS ! 5
Photo finish sur un air de disco
C’est un matin place de la halle que l’festival à commencé
Une superprod’ théâtrale qui dans un champ m’a transporté
Un jour de folie douce où l’temps ne m’était plus compté, une nuit hors d’la cuillère où la pluie était invitée.
Dès le lendemain baroque dans la ferveur du temple, j’ai eu le frisson sacré pour la musique d’Europe
Mais c’est le soir dans une lumière étrange, que j’ai pris la mesure de ce qui m’attendait
Car j’étais prêt
L’air était frais
Et le refrain
Etes- vous prêts ?
Soudain je sens monter la fièvre
Et jusqu’au fin fond du Trièves
Les montagnes ont poussé leur cri
Un cri d’amour à l’infini
Après le bal frolck aux airs de corrida
Et son rappel disco qui m’a luxé l’tibia
J’ai tiré mon chapeau aux techniciens artificiers aux fées de la logistique et d’la buvette mouillée
Le lendemain j’étais chaud pour aller au château et savourer Greg Gilg dans un caveau
Pendant que les anciens fredonnaient du Peronne f’sant vibrer les murailles j’ai j’té mon sonotone
Car j’étais bien
Au son de la pomme de pin
Et don quichotte
M’a laissé sur le foin.
Soudain je sens monter la fièvre
Et jusqu’au fin fond du Trièves
Les montagnes ont poussé leur cri
Un cri d’amour à l’infini
Après l’banquet louisquatorzien orchestré par Alice, Sacha et les petit lutins
J’suis sorti dans la cour pour musarder. C’est alors qu’Imuzzic m’a harponné,
Ces partisans d’Haden adeptes d’la libération m’ont collé des frissons et des chansons en tête
L’étage brûlait d’jà de mille feux, allumés par des gipsys facétieux
Les Alcoolytes dans le donjon ensorcelaient les filles et les garçons
Et c’était bon
‘vec les châtelains
Dans leur salon
Jusqu’au petit matin
Soudain je sens monter la fièvre
Et jusqu’au fin fond du Trièves
Les montagnes ont poussé leur cri
Un cri d’amour à l’infini
Jeudi, j’ai ri de la schizophrénie en matant Sylvain Groud et Bruno s’bastonner
C’était de la danse en grange, si t’as pigé le topor, où deux mecs en slibard luttaient au corps à corps
Au rez de chaussée, l’expo m’a touché l’palpitant, dans une valoche, une ruche, une p’luche de « désirs d’enfants »
Le soir au temple c’tait l’auberge espagnole
Et Laurent était dedans pour solo au poil
Ses sax chantaient
Pendant qu’aux Sports
Ça slamait fort
J’tais enchanté
Et jusqu’au fin fond du Trièves
Les montagnes ont poussé leur cri
Un cri d’amour à l’infini
Et puis un Torero a séduit les machos
C’est sous le chapiteau que Gaspard et Boris et tous leurs complices ont fait valser l’Obiou
Au bout de la sweet night d’Eurythmics et leur juke box mix nostalgique
Le disco héros Jean Pilou nous a alors tous rendus fous
J’étais en transe
Et la musique
M’donnait des crampes
Zigomatiques
Et jusqu’au fin fond du Trièves
Les montagnes ont poussé leur cri
Un cri d’amour à l’infini
Où des zicos et des danseuses ont entraîné une horde heureuse
Puis j’ai dit Oups ! en voyant s’caresser un couple souple sur un canapé
Le soir le free brûlait les planches, à coups de anches et de guitare Barbie
Quand Rigolus comme un beau diable nous donnait tous de furieuses envies
Car j’étais libre
C’était la nuit
Le bateau ivre
S’appelait Dévoluy
Et jusqu’au fin fond du Trièves
Les montagnes ont poussé leur cri
Un cri d’amour à l’infini
Poètes, soiffards et badauds dégustèrent l’apéro aux Arts ou chez Longo
Puis Gaspard chaud à la baguette invita ses vedettes et ce fut la Toussaint rose des obsédés textuels
Ramon ramena alors sa discothèque avant de chanter « on ferme ! » à la buvette
La nuit s’éternisa sous les étoiles filantes, c’était la fin de la fête et le début de l’attente
Car dans un an
Le festival
C’est formidable
Revient à nous à travers champs…
Et jusqu’au fin fond du Trièves
Les montagnes ont poussé leur cri
Un cri d’amour à l’infini
Merci à tous les régisseurs, aux bénévoles, aux Lemberger
Merci à vous, les fins danseurs, les étonnés, les voyageurs
Merci au ciel pour sa fraîcheur et aux montagnes d’être escarpées
Merci alors !
Merci à tous les hébergeurs, aux partenaires et aux campeurs
Soudain je sens monter la fièvre
Clôture à Clelles bucolique, entre un duo, Claudel et les synthés d’Bobo
Soudain je sens monter la fièvre
Samedi, c’fut un pèlerinage, d’la rue du Breuil jusqu’au grand garage
Soudain je sens monter la fièvre
Les danseurs d’Jean Reboul ont fait pleurer les foules
Soudain je sens monter la fièvre